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BAF Les Bataillons Alpins de forteresse

Les bataillons alpins de forteresse


Prise d'armes dans les Alpes-Maritimes

A la mobilisation d’août 1939, les sept BAF existants sont dissous pour donner naissance à sept demi-brigades alpines de forteresse auxquelles s’ajoutera une huitième au début de la guerre, la 230e DBAF, occupant le secteur défensif du Rhône. Ces DBAF regroupent deux ou trois BAF, suivant l’importance du secteur à défendre et du nombre d’ouvrages fortifiés qu’elles possèdent. Elles comprennent un état-major, une compagnie de commandement et une compagnie régimentaire d’engins (CHR).

Chaque compagnie mixte des BAF dissous devient le noyau actif d’un nouveau bataillon, où arrivent les réservistes des centres mobilisateurs.

 

La 230e DBAF (Secteur Fortifié du Rhône)

Le plan de mobilisation adopté en 1936-38 prévoit la mise sur pied d’une demi-brigade de chasseurs (80e DBCA), composée de trois bataillons de réservistes frontaliers (112e BCA, 113e BCA et 114e BCA). A la mobilisation, cette organisation est abandonnée pour donner naissance à la 230e DBAF dont les trois bataillons sont constitués à partir des compagnies des disponibles de la 5e DBCA.

Elle compte un état-major, une compagnie de commandement, une CRE et trois bataillons (179e BAF, 189e BAF et 199e BCHM).

 

Le 179e BAF

Dés 1937, des bataillons sont formés par des réservistes frontaliers. Un bataillon est formé ainsi à Gex, qui doit devenir en cas de conflit le 112e BCA. Il est mobilisé à partir du 26 août 1939 et prend la dénomination de 179e BAF (bataillon de la Valserine). Il comprend une section de commandement, une CHR, une SES et trois compagnies mixtes. Mis successivement à la disposition des 64e et 66e DI, le bataillon effectue des travaux de défense du sous-secteur Gex-Faucilles. Le 7 mai, le bataillon se dirige sur les Contamines. En mai 1940, deux SES sont mises sur pied. En juin 1940, le bataillon défend le Haut-Rhône face à l’attaque allemande.

Ouvrage : Fort-l’Ecluse


Le 189e BAF

Il est mis sur pied à partir du 25 août 1939 avec des éléments frontaliers qui devaient former le 113e BCA. Il prend la dénomination de 189e BAF (bataillon des Dranses). Il comprend une section de commandement, une CHR, une SES et quatre compagnies mixtes. En octobre 1939, trois groupes d’éclaireurs skieurs sont créés, ils sont dissous le 29 février 1940 pour former une seconde SES.

Après avoir tenu la région des Gets et d’Abondance puis la vallée de Chamonix, en juin 1940, le bataillon défend le Haut-Rhône face à l’attaque allemande.

Le 199e BCHM (bataillon de chasseurs de haute montagne)

Il est mobilisé à Chamonix fin août 1939. Il comprend trois compagnies de combat, une CHR et deux SES. En juin 1940, sa mission et de tenir le massif du Mont-Blanc et d’assurer la liaison avec le SFD.

 

La 16e DBAF

Elle est formée le 28 août 1939 à Moutiers, à partir d’éléments du 70e BAF, pour assurer la défense de la Tarentaise. Elle comprend une compagnie de commandement, une CHR, trois bataillons (70e et 80e BAF et le 6e BCM) et cinq SES (97e RIA, 7e et 27e BCA) qui lui sont rattachées.

 

La garnison de la Redoute Ruinèe à son retour dans les ligne

Le 70e BAF

Il est créé à Bourg-Saint-Maurice à partir du 27 août 1939 avec les 1ere et 3e compagnies du 70e BAF de temps de paix. Il comprend une section de commandement, une CHR, une SES et trois compagnies mixtes. Une CEO est mise sur pied le 2 novembre 1939. En juin 1940, le bataillon défend le sous-quartier du col du Mont et la Redoute Ruinée, le sous-quartier du Palet et le sous-quartier de la Vanoise.

Ouvrages : Cave à Canon, Versoyen, Chatelard, Redoute Ruinée, Vanoise.


Le 80e BAF

Il est mis sur pied entre le 24 et 27 août 1939, à Beaufort, à partir de la 2e compagnie mixte du 70e BAF. Il comprend une section de commandement, une CHR, une SES et deux compagnies mixtes. Le bataillon prend la défense du quartier des Chapieux.

Ouvrage : Séloges.

 

Le 6e BCM : Voir les mitrailleurs

 

La 30e DBAF

La 30e DBAF de temps de paix est dissoute pour être recréée à partir août 1939 avec des éléments du 71e BAF. Chargée de la défense de la Maurienne, elle comprend trois bataillons d’infanterie (71e, 81e et 91e BAF) et sept SES (99e RIA, 11e, 15e, 28e et 47e BCA) qui lui sont rattachées. A partir du 28 avril 1940, la 66e DI vient la renforcer et prend le commandement de la défense de la vallée.

 

Le 71e BAF

Il est créé à Modane à partir de la 1ere compagnie du 71e BAF du temps de paix. Il comprend une section de commandement, une CHR, une SES, une CEO et trois compagnies mixtes. Une 4e compagnie mixte est créée le 19 octobre regroupant les éléments avancés de Haute-Maurienne. Elle est dissoute le 26 avril avec l’arrivée de la 66e DI. En juin 1940, le bataillon défend le quartier de l’Arc à Modane.

Ouvrages : Sapey, Replaton, Saint-Gobain, Saint-Antoine, Amodon, casemate annexe de Saint-Antoine et les défenses du tunnel du Fréjus.

 

Le 81e BAF

Il est formé entre le 25 et 28 août à Modane et Lanslebourg à partir de la 2e compagnie mixte et de la 2e CEO du 71e BAF du temps de paix. Il comprend une section de commandement, une CHR, une SES, une CEO et trois compagnies mixtes. En juin 1940, le bataillon défend le quartier des cols sud.

Ouvrages : Lavoir, Arrondaz, Pas-du-Roc, Fréjus, Roue et Vallée-Etroite.

 

Le 91e BAF

Il est mis sur pied du 25 au 28 août à Saint-Jean-de-Maurienne avec comme noyau actif la 3e compagnie du 71e BAF du temps de paix. Il comprend une section de commandement, une section d’engin, une SES, un EO, une CHR et une compagnie mixte. Le bataillon défend le sous-secteur de Basse-Maurienne.

Ouvrages : Télégraphe, Rochilles, Aiguille-Noire et une multitude d’ouvrages MOM.

 

La 52e DBAF

Initialement intégrée à la 75e DBAF, les 72e et 82e BAF en sont détachés peu après pour occuper le Briançonnais. En novembre 1939, le général Olry propose la création de la 52e DBAF, mais le projet reste sans suite.

 

Le 72e BAF

Ce bataillon est mis sur pied à partir de la 3e compagnie et d’éléments de la CHR du 72e BAF du temps de paix. En juin 1940, il tient le quartier Gondran-Aittes. Il comprend une section de commandement, une SES, une CHR, une CEO et trois compagnies mixtes. Le 23 juin, l’avant-poste du Chenaillet est submergé par les Italiens, déplorant trois tués et dix neuf prisonniers.

Ouvrages : Janus, Gondran E, Aittes et le barrage rapide du Montgenèvre.

 

Le 82e BAF

Il est mis sur pied à partir du 23 août 1939 à Saint-Chaffrey avec comme noyau actif la 1ere compagnie du 72e BAF. Il comprend une section de commandement, une section d’engin, une SES, une CHR et trois compagnies mixtes. En juin 1940, il tient le quartier Granon-Buffère.

Ouvrages : Granon, Buffère

 

La 75e DBAF

Cette demi-brigade est formée le 29 août 1939 à Mont-Dauphin. Elle devait initialement comprendre les 72e, 82e, 92e et 102e BAF mais les deux premiers sont détachés dans le Briançonnais. Elle comprend en juin 1940, une compagnie de commandement, une CRE, deux bataillons d’infanterie et les SES de la 45e DBCA (87e, 93e et 107e BCA) qui lui sont détachées.

 

Le 92e BAF

Il est mis sur pied du 24 au 31 août 1939 à Guillestre à partir de la 2e compagnie du 72e BAF. Il comprend une section de commandement, une SES, une CHR et trois compagnies mixtes. A partir du 24 avril, il est rattaché à la 64e DI. En juin 1940, il défend le quartier Sommet-Bucher du sous-secteur du Guil, dans le Haut-Queyras.

 

Le 102e BAF

Il est formé à partir du 24 août 1939 à Guillestre et Mont-Dauphin avec comme noyau actif la 4e compagnie du 72e BAF. Il comprend une section de commandement, une SES, une CHR et deux compagnies mixtes. A partir du 24 avril, il est rattaché à la 64e DI. En juin 1940, le bataillon défend le quartier de Ceillac.

 

La 157e DBAF

Après sa dissolution le 28 août 1939, elle est immédiatement recréée avec deux bataillons (73e et 83e BAF) chargés de la défense de la Haute-Ubaye. Elle comprend en juin 1940 une compagnie de commandement, une CRE et deux BAF. A partir d’avril 1940, le 299e RIA lui est rattaché.

 

73e BAF

Le 73e BAF

Ce bataillon est formé à Jausiers le 28 août 1939 avec les échelons A du 73e BAF de temps de paix. Il comprend une section de commandement, deux SES, une CEO, une compagnie CHR et deux compagnies mixte. En juin 1940, il défend les quartiers des Sagnes et de Restefond dans l’Ubaye.

Ouvrages : la Moutière, Restefond, col de Restefond, Pra, Fourches, Bouziyas, la Pelousette et Granges-Communes

 

Le 83e BAF

Il est mis sur pied à partir du 25 août avec un noyau fourni par les 1ere et 3e compagnies du 73e BAF du temps de paix. Il comprend une section de commandement, deux SES, une CEO, une compagnie CHR et deux compagnies mixtes. En juin 1940, il tient les quartiers de Meyronnes et de Saint-Paul.

Ouvrages : Saint-Ours bas et haut, Roche-la-Croix, Larche, Virayse, Tournoux et Plate-Lombarde.

 

La 61e DBAF

Elle est mobilisée fin août 1939 à partir des contingents du 74e BAF provenant des Alpes-Maritimes et des Basses-Alpes. Elle assure la défense nord du SFAM (Tinée et Vésubie) avec les 74e, 84e et 94e BAF. Les 89e et 100e BCA de la 42e DBCA lui sont rattachés. La DBAF est mise à la disposition de la 29e DI puis de la 65e DI en octobre 1939. Les SES des 3e, 55e, 112e et 203e RIA, des 12e, 23e et 60e (60e DBCA), des 89e, 98e et 100e BCA (42e DBCA) lui sont rattachées. Elle comprend en en juin 1940 une compagnie de commandement, une CRE et trois BAF.

 

Le 74e BAF

Le bataillon de temps de guerre est mis sur pied à partir du 25 août 1939 à Guillaumes avec les 1ere et 4e compagnie du 74e BAF du temps de paix. Il comprend une section de commandement, une SES, une CHR et quatre compagnies mixtes. En juin 1940, il tient le quartier du Haut-Var dans le sous-secteur Mounier.

Ouvrages : col de Crous, Saint-Dalmas-le-Selvage.

 

Le 84e BAF

Il est formé à partir du 25 août 1939 à Saint-Sauveur-sur-Tinée et Marie-sur-Tinée avec un noyau actif du 74e BAF et des réservistes du CM 151. Il comprend une section de commandement, une SES, une CEO, une CHR et deux compagnies mixtes. En juin 1940, il tient le quartier de Gaudissart.

Ouvrages : Rimplas, Fressinéa, Valdebore, la Séréna, Valabres et la Bolline.

 

Le 94e BAF

Il est formé à partir du 25 août à Lantosque avec un noyau actif du 74e BAF et des réservistes du CM 151. Il comprend une section de commandement, une SES, une CEO, une CHR et deux compagnies mixtes. En juin 1940, il tient le quartier Tournaret-Vésubie.

Ouvrages : Flaut, Conchetta, Castel-Vieil, Gordolon, Caire-Gros, col du Fort et Pas-d’Alberas.

 

La 40e DBAF

Elle est mobilisée en août 1939 à Sospel à partir du 75e BAF et de frontaliers. Elle assure la défense du sous-secteur centre (puis sous-secteur Sospel) du SFAM avec trois bataillons (75e, 85e et 95e BAF). Le 105e BCA et les SES des 9e, 24e et 65e BCA et de la 5e DBCPyr (5e, 7e et 8e BCPyr) lui sont rattachés. Elle comprend en juin 1940 une compagnie de commandement, une CEA et trois bataillons.

 

Le 75e BAF

Il est formé dès le 24 août 1939 à Sospel à partir de la 1ere compagnie du 75e BAF du temps de paix. Il comprend une section de commandement, une SES, une CHR et trois compagnies mixtes. En juin 1940, il tient le quartier de la Forca dans le massif de l’Authion.

Ouvrages : col de Raus, Baisse-de-Saint-Véran, Pointe-des-trois-Communes, la Forca, Mille-Fourches, Plan-Caval, la Béole, la Déa

 

Le 85e BAF

Il est formé à partir du 25 août 1939 avec la 2e compagnie du 75e BAF et des réservistes. Il comprend une section de commandement, une SES, une CHR, deux compagnies mixtes et six EO. En juin 1940, il occupe le quartier de Brouis.

Ouvrages : col de Brouis, Monte-Grosso, Baisse-de-Levens, Béoliet, col d’Agnon, la Croix-de-Cougoule et Mangiabo.

 

Le 95e BAF

Il est formé à partir du 25 août 1939 à Sospel avec la 3e compagnie du 75e BAF et d’éléments de la CHR du 75e BAF. Il comprend une section de commandement, une SES, une CHR et deux compagnies mixtes. En juin 1940, il tient le quartier Agaisin.

Ouvrages : Nieya-nord, Agaisen, champ de tir de l’Agaisin, golf de Sospel, Caste-Ruines, Saint-Christophe nord et sud, Saint-Roch, Barbonnet.

 

La 58e DBAF

Elle est mobilisée à partir du 24 août 1939 à la Turbie par le CMI 152. La nouvelle 58e DBAF de guerre assure la défense du sous-secteur Corniches du SFAM avec trois bataillons (76e, 86e et 96e BAF). Les SES des 20e, 25e et 49e BCA lui sont rattachées. Elle comprend en juin 1940 une compagnie de commandement, une CEA et trois bataillons.

 

Le 76e BAF

Il est recréé le 25 août 1939 à partir de la 1ere compagnie du 76e BAF du temps de paix et des réservistes. Il comprend une section de commandement, une SES, une CHR, deux compagnies mixtes et cinq EO.

Ouvrages : Castillon, pic de Gauche, Pistola nord et sud, Baisse-de-Scuvion, Pierre-Pointue

 

Le 86e BAF

Il est formé à partir du 25 août 1939 avec la 3e compagnie du 76e BAF et des réservistes. Il comprend en juin 1940 une section de commandement, une SES, une CHR et deux compagnies mixtes. En juin 1940, il tient le quartier de Sainte-Agnés.

Ouvrages : col des Banquettes, la Péna, la Coletta, Sainte-Agnès, Castelar, Gorbio nord et sud, Col-de-Garde, Mont-Agel.

 

Le 96e BAF

Il est formé à partir du 25 août 1939 avec la 2e compagnie du 76e BAF et des réservistes. Il comprend une section de commandement, une SES, une CHR, deux compagnies mixtes et quatre EO. En juin 1940, il tient le quartier de Menton.

Ouvrages : collet-du-Pilon, Mont-Gros-de-Roquebrune, Roquebrune, Croupe-du-réservoir, Cap-Martin et Pont-Saint-Louis.