Historique
La signature de la paix en 1919 entraîne la dissolution des régiments de réserves constitués à la mobilisation de 1914. Après quelques mois d’occupation en Allemagne, les régiments d’active rejoignent leur garnison d’avant-guerre. Les réductions d’effectifs, entre 1920 et 1923, supprime des régiments. Leurs traditions sont conservées par les unités restantes ou par les bataillons Alpin de Forteresse créés en 1935.
Si les 97e et 157e RIA sont dissous en 1923, plusieurs régiment s’alpinisent, notamment les 3e, 15e, 81e, 99e, 141e et 173e.
Stationnement des RIA entre les deux guerres
Unité | Garnison | Corps d'Armée |
---|---|---|
3e RIA | Hyères, Sospel et Nice | XVe CA |
15e RIA | Albi et Rodez | XVIe CA |
80e RIA | Narbonne et Castelnaudary | XVIe CA |
81e RIA | Montpellier et Béziers | XVIe CA |
99e RIA | Lyon et Modane | XIVe CA |
141e RIA | Marseille, Nice et Draguignan | XVe CA |
159e RIA | Briançon, Embrun | XIVe CA |
A leur retour dans les Alpes, les Alpins se consacrent avant tout à la remise en état des routes, des pistes et des postes d’altitude dont l’entretient a été abandonné durant la grande Guerre. Ils surveillent la frontière, mettent à jour les guides de secteur et améliore leur entraînement alpin.
Les RIA des Pyrénées
Le général Dosse prend en 1931, le commandement de la 16e Région Militaire. Alpin de tradition, il s’efforce d’entraîner au combat en montagne ces unités du Languedoc et du Roussillon. Le 15 octobre 1930, ses trois régiments d’infanterie passent sur le type « montagne ». Des équipages muletiers sont formés et une section d’éclaireurs skieurs, à trois groupes, est mise sur pied. Chaque bataillon fournissant un groupe.
Pour former ces nouvelles unités, des officiers des deux CA alpins sont détachés sur place. En 1930, un centre régional de ski ouvre à Mont-Louis. Vers 1933, ce centre devient l’école-inter-régionale de ski où sont réunis les écoles régimentaires de la 16e RM et le groupement de skieurs des 17e RM (Toulouse) et 18e RM (Bordeaux).
Les trois SES participent aux concours organisés par les troupes alpines et effectuent des séjours dans les secteurs des Alpes où elles seraient successibles d’opérer en cas de guerre.
A l’automne 1935, le 80e RIA part tenir garnison en lorraine (Metz et Thionville). Il est autorisé à garder le béret alpin. Les deux RIA restant détachent un bataillon dans les anciennes garnisons de cette unité.
Le 18e RI installé à Pau forme avant 1939 une SES stationnant alternativement à barèges et dans la vallée de l’Ossau.
Le 3e RIA – En construction.
Le 99e RIA
Il devient régiment d’infanterie alpine en 1927 et intègre le secteur fortifié de Savoie. Il détache un bataillon en Maurienne, à Modane, et Il suit un entraînement très poussé avec de nombreuses manœuvres en montagne dans des conditions très difficiles et travaille dans les Alpes et en Maurienne à la construction d’abris et d’une longue route qui jouera un rôle important lors de la défense des Alpes en juin 1940.
Le 141e RIA – En construction.
Le 159e RIA
Le 159e RIA est reconstitué à Briançon avec les dépôts des 17e, 52e et 75e RI. Subordonnés au Groupe Fortifié de Briançon, devenu en 1924 le Secteur Fortifié du Dauphiné, ses trois bataillons occupent chacun un secteur défensif, avec un poste d’hiver. En 1922, le IIIe bataillon est affecté à la défense du Queyras. Le 10 mai 1923, le régiment, sous l’appellation de 159e régiment de marche, part en occupation dans la Ruhr.
Son dépôt reste à Briançon. Le régiment rentre dans sa garnison en novembre 1923. Le 20 août 1925, les IIe et IIIe bataillon et un bataillon du 121e RI de Montluçon forment un régiment de marche commandé par le colonel lardant à destination du Maroc. Débarqué à Casablanca en septembre, le régiment opère avec la 7e demi-brigade de marche de chasseurs dans le secteur de l’Ouergha. Embarqué le 18 novembre, il est de retour dans les Alpes à la fin du mois.