Historique des RAM
Après la première guerre mondiale, les régiments rentrent dans leur garnison de tradition. Ils sont réorganisés le 1er janvier 1920. Le 1er janvier 1924, suivant la nouvelle codification des régiments d’artillerie, le 1er RAM devient 93e RAM et le 2e RAM devient le 94e RAM.
En 1925, les deux régiments détachent au Maroc des batteries pour les opérations du Rif. Elles sont de retour en 1925.
A partir de 1931, le 56e RA, appartenant à la 31e DI, qui vient de passer de type « montagne » transforme un groupe sur ce type.
En 1934, le 2e RAD de Grenoble se transforme en unité de montagne, devenant le 2e RAM.
Entre 1929 et 1935, un contingent d’environ deux cent Nord Africains vient servir dans les RAM. Les Marocains servent au 93e RAM et les Algériens aux 2e et 94e RAM. Leur emploi est purement réservé aux services (cuisine, ravitaillement, corvées) et à l’encadrement et soins des mulets. Depuis cette période, ces quadrupèdes sont appelés du mot arabe « le brêle ».
Chaque régiment pratique le ski, avec la mise sur pied d’une SOM (section d’observateur de montagne, capable de se déplacer à ski. L’écrivain Frison Roche fera parti de celle du 93e RAM.
Les artilleurs en manœuvres sont en permanence au contact des populations alpines. Ils les aident en cas de catastrophe naturelle et d’accident et participent activement à la vie économique des villages où ils cantonnent.
La fin des années 20 voit arriver dans les régiments d’artillerie de montagne le nouveau canon de montagne Schneider, de 75 mm, appelé le 75 M. Il est destiné à remplacer le 65 M. D’un poids de 650 Kg, la pièce se décompose en sept fardeaux : tube, manchon, berceau, tête d’affût, rallonge de flèche, bouclier, essieu et roues. En hiver, sur terrain neigeux, chaque fardeau est arrimé sur un traineau-luge. Il peut être tiré par un mulet mais quand la neige est trop profonde, les servants prennent le relais « à la bricole » du nom d’une corde. A la descente, le servant debout se met à l’arrière du traîneau qu’il dirige à l’aide de deux freins racleurs de neige, actionnés par deux poignées.
Le 93e RAM
Le 93e RAM, ex 1e RAM, tient garnison au quartier Hoche à Grenoble. En mai 1925, un état-major de groupe et la 1ere batterie, équipée de pièce de 65 mm de montagne partent pour le Maroc pour être utilisée dans les opérations de la guerre du Rif où la configuration du terrain est très montagneuse. En décembre, la 1ere batterie rentre à Grenoble.
Les batteries effectuent des écoles de feu à Chambarand et dans les écoles de tir en montagne, comme celui des Rochilles.
Le 2 mars 1938, l’adjudant-chef Gielly et une quarantaine d’artilleurs réussissent, dans des conditions météorologiques défavorables, à mettre pour la première fois en batterie une section de 75 mm à la Croix de Chamrousse, à plus de 2200 m d’altitude.
En 1938, une batterie antichars est crée, prenant le numéro 10.
Le 94e RAM
Le 94e RAM tient garnison au quartier Auvare à Saint-Roch. En 1925, deux batteries de 65 mm de montagne participent aux opérations du Rif. En décembre, ces éléments regagent Nice. Le 94e RAM forme l’artillerie de la 30e DI.